Aux portes de l’Amérique du XXe siècle

Honneur à la musique américaine pour ce concert qui commence « en fanfare » avec les cuivres et percussions de l’Orchestre, dans le majestueux hommage rendu par Copland aux soldats de la Seconde Guerre mondiale. The Chairman Dances d’Adams se réfère aussi à l’histoire des États-Unis, mettant en scène « Nixon en Chine ». Imaginons Madame Mao défonçant la porte d’un banquet présidentiel, exécutant une danse entraînante avant d’être rejointe par son mari, descendu de son propre portrait… 

Sous les doigts de la violoncelliste autrichienne Julia Hagen, jeune protégée de Gauthier Capuçon, le Premier concerto de Joseph Haydn, dont la partition a été redécouverte en 1961. La légèreté de l’œuvre venue tout droit du siècle des Lumières contraste avec la musique de l’âge d’or américain. Suit une composition que Barber dédie quelques années plus tard à Bach : Mutations from Bach, puis le poignant Adagio du même Barber, son œuvre la plus connue qui étire en crescendo un thème bouleversant jusqu’à une tension dramatique maximale.

La musique de ballet Appalachian Spring de Copland rend hommage aux pionniers américains à l’aube du XIXe siècle. L’œuvre s’inspire des musiques folkloriques au style country, dont nous parlera Clemens Schuldt dans l’après-concert prévu au sortir de la salle!

Dès 19 h, assistez aux préludes en compagnie de Clemens Schuldt ou de Benjamin René. Il s’agit d’une occasion d’approfondir la démarche de création et de poser un regard éclairé sur le contexte historique dans lequel les œuvres ont été composées.

Clemens Schuldt, chef
Julia Hagen, violoncelle

Copland, Fanfare for the Common Man
Adams, The Chairman Dances; Foxtrot for orchestra
Haydn, Concerto pour violoncelle n° 1
Barber/Bach, Mutations from Bach
Barber, Adagio
Copland, Appalachian Spring, suite