Lortie joue Mozart

Place au lyrisme musical pour ce concert qui commence par le Poem for Orchestra de la compositrice québécoise Violet Archer. L’influence de ses maîtres Bartók et Hindemith reste subtile dans cette pièce onirique. Le rêve nous fait voyager dans l’espace et dans le temps : traversons un océan et revenons deux siècles en arrière, en compagnie de Louis Lortie, le troisième des quatre pianistes québécois que nous accueillons cette année, pour le 20e concerto de Mozart. Là aussi, l’inspiration poétique est de mise, dans un mode mineur rarissime dans les œuvres concertantes du compositeur. Enfin, Bruckner impressionne par le gigantisme de sa Quatrième symphonie, qu’il a sous-titrée « romantique » en l’associant à l’imaginaire médiéval des opéras de Wagner. Pour chaque mouvement, il décrit le décor d’une histoire : « Les appels du matin retentissent depuis les tours de la ville médiévale – Sur de fiers chevaux, les chevaliers s’élancent à découvert – La magie de la nature les enveloppe… »