Un passé toujours vivant, 401 ans plus tard
Le Vieux-Québec est plus qu’un arrondissement historique, c’est un fragment d’histoire qui rayonne dans toute l’Amérique du Nord. C’est là où s’est installé Samuel de Champlain en 1608 alors que la France amorçait son projet de colonisation du continent. C’est aussi là où s’installa la première famille française, composée de Louis Hébert, Marie Rollet et leurs 3 enfants, en 1617.
C’est aussi en ce lieu au riche passé que Rita Daley ainsi que ses filles Paula Daley et Michelle Archambault, 3 descendantes de Marie Rollet et de Louis Hébert, sont venues découvrir leurs racines canadiennes, 401 ans plus tard.
Descendantes d’un des couples fondateurs du Québec
Paula Daley a appris que son ADN correspondait à ceux de Marie Rollet et de son mari Louis Hébert en participant à l’initiative de Jean-Pierre Gendreau-Hétu, le Projet Québec ADNmt, qui établit l’ascendance matrilinéaire des participants. Une fois informée de ce lien génétique, elle n’a pas hésité à se rendre à Québec, où habitaient ses célèbres ancêtres.
Louis Hébert, apothicaire de métier, était aussi le premier agriculteur de la colonie. Sa femme Marie Rollet était instruite. Comme elle savait lire et écrire, c’était elle qui gérait les affaires de la famille durant les absences de son mari avant leur venue en Nouvelle-France. C’était une femme d’une force inouïe, sur le plan tant physique que psychologique. Même après la chute mortelle de Louis, 10 ans après leur arrivée, elle a décidé de rester dans la colonie avec les enfants.
À bien des égards, Louis Hébert et Marie Rollet ont contribué à former Québec par leur ténacité qui s’est transmise de génération en génération. Tant Louis, le premier apothicaire et agriculteur en Nouvelle-France, que Marie, la mère, l’institutrice et l’agricultrice, ont par leurs efforts incessants et leur dévouement fait prospérer la colonie.
L’histoire vivante à Québec
Rita Daley et ses filles ont entamé leur voyage au Séminaire de Québec pour voir les vestiges de la première maison du couple Hébert-Rollet en Nouvelle-France (érigée vers 1620) dans la cour intérieure. Elles ont rencontré William Moss, archéologue de la Ville de Québec, qui leur a parlé des fouilles qu’il a dirigées, de la structure de la maison et des objets prudemment retirés du sol.
Elles n’auront eu besoin que de quelques minutes d’écoute attentive pour que l’histoire prenne vie sous leurs yeux. À même le quadrilatère marqué au sol, elles n’ont eu aucun mal à s’imaginer la petite demeure aux murs blanchis à la chaux, le feu de l’âtre et les rires des enfants.
Toucher un fragment d’histoire
Ouverte au public à tous les mois d’août dans le cadre du mois de l'archéologie, la réserve contient des milliers d’objets historiques, dont plusieurs de Louis Hébert et de Marie Rollet. Accompagnées de M. Moss et d’autres archéologues, Rita et ses filles se sont penchées sur des tiroirs bourrés d’artéfacts déterrés du site de la maison de leurs ancêtres : pièce de monnaie de Marie Rollet, perles en verre confectionnées par les filles autochtones adoptées par Champlain, pinces, poids d’apothicaire, etc. Délicatement, on leur a montré un à un les objets, ce qui ajoutait au récit que faisait M. Moss de la maison Hébert-Rollet. Ce fut un moment inédit pour tous : Rita, Paula et Michelle découvraient des pièces de 400 ans ayant appartenu à leurs aïeux. Les archéologues, quant à eux, associaient des gens en chair et en os aux objets qu’ils ont mis des heures à chercher et à restaurer.
Pour les 3 visiteuses, ce séjour à Québec prenait une tournure inouïe grâce à cette chance de plonger ainsi dans le passé.
Le lendemain matin, elles ont visité les archives du Monastère des Augustines ainsi que la section du musée dédiée à la pharmacie. Ce furent les Augustines, arrivées en 1639 pour une mission de service auprès des malades, qui fondèrent le premier hôpital de la ville, l’Hôtel-Dieu de Québec, encore en activité aujourd’hui.
Sur une table dans une salle du centre d’archives avaient été disposés un titre foncier concernant Louis Hébert et Marie Rollet ainsi qu’une paire de gants blancs. Dans le domaine de la généalogie, voir un document du XVIIe siècle adressé à ses ancêtres, c’est un peu comme gagner le gros lot. Imaginez l’émerveillement de Rita, Paula et Michelle à la vue du document estampillé du sceau royal de Louis XIV qui mentionnait à plusieurs reprises Guillemette Hébert (fille de Louis et de Marie) et Guillaume Couillard.
L’amour entre cousines éloignées
Un témoin de la généreuse accolade entre Rita Daley et Jacqueline Asselin aurait pu conclure que les deux femmes étaient de grandes amies, mais certainement pas qu’elles étaient des cousines éloignées (par plusieurs siècles!) qui avaient fait connaissance quelques mois auparavant et se rencontraient pour la première fois.
Toutes deux descendantes de Marie Rollet — fait établi grâce au projet de généalogie génétique —, Rita et Jacqueline ont des tailles et des traits similaires. Il était facile de percevoir leur enthousiasme, surtout celui de Jacqueline. En effet, les deux parentes éloignées sont restées à l’écart pendant que les autres circulaient autour du monument de Louis Hébert, Marie Rollet et Guillaume Couillard au parc Montmorency. Passant du français à l’anglais et vice versa, elles ont discuté du costume de Marie Rollet que portait Jacqueline et des liens qui les unissaient aux premiers colons de la Nouvelle-France. Elles se tenaient la main ou prenaient des photos ensemble quand elles ne s’étreignaient pas.
Faire un séjour généalogique à Québec
Québec regorge d’histoire, d’objets et de documents, ce qui simplifie les recherches d’ancêtres canadiens ou canadiens-français. Si vous souhaitez retracer les vôtres, il est recommandé de consulter les dossiers numériques du Monastère des Augustines et des sites tels que celui de la Société de généalogie de Québec, de la Maison de nos aïeux (Île d’Orléans), du Centre de généalogie, des archives et des biens culturels de Château-Richer, du PRDH ou, bien entendu, de planifier un séjour sur place.
Rien ne se compare au sentiment d’appartenance ressenti en remontant son arbre généalogique et en foulant le sol de ses ancêtres. Visiter Québec, c’est une opportunité de revivre le passé. Retracer les demeures de ses aïeux et faire des recherches aux archives, c’est apprendre sur ses racines familiales, mais aussi sur soi-même.
Tour guidé privé basé sur votre arbre généalogique
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